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Vous pouvez lire un document très touchant de Charlotte qui a séjourné un mois à Mangoraka

Mon expérience à Madagascar

 

J'ai effectué mon séjour à l'Orphelinat de Mangoraka de mi-mars à mi-avril 2023, j'aurais dû faire ce voyage en octobre 2020 mais malheureusement nous étions en crise sanitaire à cause du Covid19 et les frontières se sont alors fermées. Alors 3 ans après, avec une période professionnelle un peu plus libre, c'est presque sur un coup de tête que j'ai décidé de prendre contact directement avec Sœur Clarisse et l’Association Solidarité Madagascar 77 Ile de France, avec qui j'étais déjà en lien en 2020. 

 

Nous avons assez rapidement organisé ma venue, et me voilà, le lundi 20 mars à Madagascar. Dès ma prise en charge à l'aéroport d'Antananarivo, j'ai senti cette vague de bienveillance et « d'amour » de leur part si je peux me permettre d'appeler cela comme ça. J'ai tout de suite été entourée par des dizaines d'enfants qui me regardaient tous avec le sourire, qui m’ont accueillie comme si j'étais leur amie alors qu'ils ne connaissent encore rien de moi. Les sœurs et les aspirantes m'ont remerciée de ma visite dès les premiers instants. J'ai eu le droit à un accueil en chansons, tellement chaleureux et joyeux, comme ci mon arrivée à leurs côtés était d'une grande importance. Cet accueil est inoubliable pour moi, et je comprends assez rapidement que les émotions se feront très fortes à leurs côtés. J'ai réussi à m'adapter assez rapidement à leur mode de vie et à leurs coutumes qui sont bien différentes des nôtres et pour être honnête, j’y ai pris beaucoup de plaisir. J'étais logée dans un petit logement au sein du centre qui me permettait d'avoir mon intimité et mon indépendance. A Madagascar on mange du riz à chaque repas, pourtant moi j'avais chaque jour un autre plat à part. Lors des coupures d’électricité qui sont assez régulières à l'orphelinat Mangoraka j'ai pu malgré tout communiquer avec la France grâce à un téléphone qui m'a été prêté et une carte sim Malgache et du forfait que les sœurs allaient chercher pour moi quand je leur donnais l'argent. 

 

Sr Clarisse a pris du temps pour moi pour me faire découvrir Mahajunga, une ville à plusieurs centaines de kilomètres au nord d’Antananarivo pour que je puisse y découvrir un majestueux baobab et que j'en apprenne un peu plus sur le pays. A la fin de mon séjour elle a aussi pris du temps pour m'emmener faire un peu shopping pour ramener des souvenirs à mon retour en France. On peut dire qu'elle sait accueillir et prendre soin de ses invités.  

 

Durant mon mois de présence à l'orphelinat, j'ai pu aider les professeurs à l'école à donner leurs cours de français, les enfants se débrouillent plutôt bien pour parler en français mais c'est vrai que le mettre à l'écrit c'est autre chose, et plus difficile. Alors j'ai aidé les professeurs comme j'ai pu. Avec du recul je pense que j'aurai pu mieux le préparer, en ramenant des cahiers de vacances par exemple ou en cherchant des méthodes d'apprentissages ludiques pour les enfants. J'ai pu me rendre utile auprès de Sr Clarisse et les autres Soeurs dans l'utilisation de l'informatique (ordinateur, portable), en écrivant quelques courriers pour elles. 

Mon regret est sûrement de ne pas en avoir assez fait, j'aurais aimé partir très tôt le matin dans les champs avec les aspirantes pour ramasser de l'herbe pour nourrir les animaux du centre, j'aurais aimé couper du bois avec elles pour pouvoir faire la cuisine par la suite, ou encore les aider à construire une maison, parce que oui, là bas, ce sont les habitants du centre qui construisent eux même leurs biens et pendant mon séjour, une construction était bel et bien en cours. Mais tous ces moments où je n'ai pas pu apporter mon aide aux sœurs ou aux aspirantes, je les ai passés avec les enfants, et ça je ne le regrette pas du tout. J'ai fait des rencontres si belles, les enfants ont de 5 à 17 ans. Avec la  trentaine de filles et ces 3 jeunes garçons, j'ai chanté, j'ai dansé, j'ai rigolé, j'ai joué, je me suis faite coiffer, j'ai lavé mon linge et à la fin de ce séjour j'ai pleuré. Ces enfants sont pleins de vie, pleins d'amour, ils sont très curieux de notre façon de vivre en France. Ca a été très dur de les quitter parce qu'ils sont tous adorables et attachants. Ils semblent très heureux au centre, ils sont extrêmement bien entourés. Je suis toujours en contact avec sr Clarisse, je prends des nouvelles des enfants quand on s'appelle, on essaie de se programmer un appel en Facetime pour que je garde aussi un lien avec les enfants. Je n'oublierai jamais cette expérience que j'ai eu la chance de vivre à leurs côtés.   

 

  Si j'avais pu rester encore quelques jours de plus, je l'aurais fait sans hésiter. Je leur ai promis que j'allais revenir l'année prochaine ou dans deux ans et je le ferai réellement. Parce que c'est une expérience magique à vivre, c'est une aventure humaine extraordinaire que tout le monde devrait avoir la chance de vivre au moins une fois dans sa vie. En Europe, on a tout pour être heureux, à manger, de l'argent, du confort, et pourtant on se plaint souvent, on a même plus conscience de la chance que l'on a. A Madagascar, on a peu de chose et c'est suffisant pour être heureux, chaleureux, serviable. C'est ce que je veux garder en tête jusqu'à la fin. MERCI POUR TOUT et à très bientôt !! 

 

Charlotte Babin"

Cela ne vous donne-t-il pas envie de partir ?